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Les 3 techniques de camouflage infaillibles
Le camouflage est l’art de se dissimuler dans le décor, de se fondre dans le paysage, de ne pas se faire remarquer.

Voici les 3 techniques de camouflages afin de maximiser ses chances de rencontre. Ces conseils peuvent être utilisés aussi bien pour la chasse à l'affût, à l'approche, en battue...

Le premier type de camouflage est celui que l’on peut qualifier de visuel.  

La chose la plus évidente à faire est tout simplement de ne pas se faire voir.

Pour cela on peut se positionner en hauteur à l’aide d’un mirador à l’affût car les animaux ont le réflexe de regarder l’horizon.

En battue on peut se positionner de façon stratégique derrière un arbre.

Pour ce qui est de l’approche cela dépend énormément du milieu. Quand on sort des zones denses il faut se rapprocher du sol pour ne pas être vu quand le gibier regarde à l’horizon. On peut aussi créer soi-même une protection visuelle avec un abri camouflé portatif, un mur constitué d’un filet de camouflage ou d’autres installations du type. Cela est déjà très utilisé par les photographes qui ont besoin d’être camouflés.

Son point faible est que selon le biotope il ne sera pas toujours polyvalent. On peut se bricoler soi-même un abri comme le font souvent les chasseurs de corvidés.

On fait aussi attention à la couleur des vêtements. Le vert est préférable car il s’adapte à quasiment tous les modes de chasse en France.  La couleur des vêtements ne fait pas tout. Les motifs sont extrêmement importants car ils permettent de casser la forme du corps. Il y a beaucoup de motifs comme le classique militaire, les roseaux pour les chasseurs de gibier d’eau, le motif forêt que l’on retrouve aussi sur les vêtements orange ou encore le camouflage 3D avec des feuilles qui dépassent de la tenue. Pour casser la forme le mieux est de cacher la tête avec une cagoule par exemple. Des gants peuvent aussi être utiles car avec la tête ce sont les 2 zones claires, qui dépassent des vêtements et qui ont tendance à bouger lors de nos actions.  

A savoir que tous les gibiers ne voient pas de la même façon les couleurs et que le chevreuil par exemple peut nous voir en fluo selon la composition de notre lessive !

Le 2ème type de camouflage est sonore.

Une fois que l’animal ne nous voit pas il serait tout de même dommage qu’il nous entende arriver ou bouger une fois installé.

Le béaba du chasseur est déjà de regarder où on met les pieds, on évitera de briser une branche ou de marcher sur les feuilles mortes, on privilégie la terre ou l’herbe. Ce conseil est d’autant plus valable par temps sec car la végétation sera d’autant plus bruyante.

Pour les plus étourdis d’entre nous cela nous servira aussi à ne pas trébucher et réveiller toute la forêt en s’aplatissant au sol.

A savoir que le bruit peut être accentué ou atténué selon le sens du vent.

Pour les personnes se rendant à un mirador ou une échelle pour l’affût il peut être judicieux de ratisser le chemin menant au mirador. On peut le faire avant l’ouverture de la chasse et une 2ème fois quand trop de feuilles sont tombées à l’automne par exemple. Certains vêtements sont aussi plus bruyants que d’autres, qui n’a jamais eu des chaussures qui grincent ou un pantalon qui fait un fort bruit à chaque pas...

Afin de ne se faire remarquer il faut aussi soigner son arrivée, ne pas arriver trop tard à l’affût de façon à ne pas effrayer le gibier qui serait déjà sur pieds. Lorsqu’on arrive en voiture on évite de faire trop de bruit, notamment de claquer les portières. La voiture souvent ne dérange pas réellement le gibier mais on évite tout de même de se garer trop proche du mirador surtout si elle a une couleur brillante ou si elle est ornée d’aluminium. PS : c’est un petit tips pour toujours avoir une excuse si le 4x4 est un peu sale.

L’horaire d’arrivée et de départ est aussi crucial car les animaux sont territoriaux et si on les dérange en arrivant et partant trop tard ils ne reviendront plus forcément. Si on ne voit pas de gibier il vaut mieux partir 10 min plus tôt, avant la fin de l’heure légal pour ne pas les déranger en partant pile au moment où eux arriveraient.

Le 3ème type de camouflage est olfactif

C’est sûrement le point qui est le plus important. En effet le gibier possède un très bon odorat et s’y fie énormément. Un chevreuil qui entend un craquement ou ayant distinguer un mouvement peut toujours rester en place s’il n’est pas sûr de lui. En revanche celui qui reçoit une brise de vent et nous sentira déguerpira aussitôt.  

Un peu comme dans la catégorie 1 où l’on empêchait le gibier de nous voir on peut essayer de l’empêcher de recevoir notre odeur. Lors d’une approche on essaye toujours de rester contre le vent de façon à ce qu’un éventuel gibier situé devant nous ne reçoive pas notre odeur. Si c’est momentanément impossible d’avancer contre vent on peut temporairement évoluer avec un vent venant du côté mais cela n’est pas idéal car s’il change ne serait-ce qu’un peu de sens nous aurions le vent dans le dos ce qu’il faut à tout prix évité.

Plusieurs outils/indices peuvent nous aider à déceler le sens du vent. Pour ceux qui habitent proche de leur territoire ils peuvent regarder autour de leur maison (le linge, une girouette, un drapeau, la végétation). A ce moment-là, si on connaît son territoire on peut choisir l’emplacement de son affût, l’endroit où l’on va pirscher, selon le sens du vent. Pour ceux qui chassent sur un territoire qu’ils ne connaissent pas ou peu, ou qui habitent plus loin de leur territoire il vaut mieux vérifier sur place. N’utilisez pas la technique du doigt mouillé en l’air qui est peu fiable. Un peu de sable, quelque feuilles mortes lancés en l’air feront l’affaire. Sinon on peut aussi utiliser un briquet et observer le sens de la flamme ou utiliser une petite bonbonne trouvable sur internet qui projette une petite poudre blanche. Dernier détail sur le vent, lorsqu’il n’est pas très régulier, qu’il se manifeste sous forme de bourrasques il est plus imprévisible et aura tendance à tourner. Il faudra alors redoubler de vigilance, avoir un peu de chance ou être sage et reporter la sortie de chasse.

On peut faire le maximum pour diminuer les odeurs que l’on dégage. Les odeurs qui dérangent le plus ne sont pas celles dégagées par le corps mais plutôt les produits chimiques et odeurs non naturelles. On évitera une douche avec un shampoing aux parfums prononcés avant une sortie, parfum et déodorants en spray sont à éviter. Il existe aujourd’hui des savons spéciaux qui ne laissent pas d’odeur et qui sont parfaitement neutres. Idem pour la lessive, on ne lavera pas ses vêtements de chasse après chaque sortie. Cela dépend du mode de chasse bien évidemment si on a beaucoup transpiré, qu’ils sont plein de boue ou qu’ils sont tâchés avec du sang un passage à la machine s’impose. A nouveau il existe des lessives spéciales qui laissent une odeur neutre.

La touche ultime : vous pouvez être coquet et vous parfumez à l’aide d’un spray qui imite l’odeur de la forêt, de la feuille et qui vous aidera à masquer quasi parfaitement votre odeur.

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