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Brice, chasseur par nature !

Je suis né à Paris il y’a plus de trente ans maintenant. Enfant, je me suis avéré turbulent, hyperactif, je ne tenais pas en place. Les premières années à l’école ont été « sportives », pour les maîtresses comme pour ma mère. Par chance, mes grand-parents avaient une petite maison perdue - vraiment perdue - au milieu des bois, entourée de prés où paissaient les moutons de mon oncle. Ainsi, dès que j’en avais l’occasion j’étais à la ferme, au milieu des agneaux, des chèvres, des oies, des poules, du dindon, qui me terrifiait. Et dès que j’ai pris un peu d’assurance, j’ai commencé à écumer les bois. J’ai pris ma première truite à trois ans, je faisais des ravages sur les perches arc-en-ciel de l’étang. Je construisais des cabanes à des hauteurs vertigineuses à mes yeux d’enfant. J’approchais tous les animaux que je pouvais, avec mon arc en noisetier ou un appareil photo, rentrant tard la nuit, parfois frigorifié mais heureux. Tout cela, je le fais encore, peut-être pas exactement de la même façon, mais toujours avec ces mêmes yeux de l’enfant de Paris qui va chercher le bonheur dans les bois du Berry.

Et puis il y’a la chasse. Il paraît que j’ai chassé avant de marcher, au poste dans mon landau, dans les bois à écouter le brame en tenant la main de ma mère bien serrée. Je suivais mon père presque religieusement ; il n’y avait pas beaucoup de gibier, mais parfois un canard, un pigeon, venaient faire notre bonheur. Et puis j’ai grandi. Alors je suis rentré dans la traque, avec les gars de Sologne, les foxs, les teckels, les 4L et les C15.

C’était les premières grandes pattes, les premiers sangliers, les fermes, les chiens, la traque, l’adrénaline. Et très vite la passion est devenue dévorante.

Sologne, Normandie, Picardie, Pas-de-Calais, Ardennes, Mayenne, Touraine, Essonne… Partout, tout le temps ! Pourvu que je chasse, que je sois avec les copains ! Oh pas pour tirer ! Parfois j’en viens à me demander pourquoi je prends une arme (je n’arrive pas à tirer sur un chevreuil qui se dérobe) mais quand j’ai la chance ce faire tomber cette bécasse que mon Springer m’a levé un peu loin, il n’y’a rien au monde qui vaille ça !

Mais il a fallu faire des études, travailler. Je me suis cherché, pas mal, et ce fut finalement l’immobilier, pendant sept ans mine de rien, plus par raison que par passion. Mais au bout d’un moment j’ai eu besoin d’autre chose, de voir d’autres horizons, de « changer de logiciel ». Le Covid est passé par là, l’immobilier a plongé, et moi, pendant ce confinement béni, tout seul au milieu des bois à nouveau, j’ai retrouvé l’enfant du Berry, et je me suis dit « après tout pourquoi pas? » J’ai hésité, j’ai réfléchi, j’ai fait un pas en avant, deux pas en arrière et Montaine et Loup sont arrivés. Pas le choix. C’était pour moi.

Aujourd’hui’ cela fait six mois que j’ai rejoint Tuchassou, et que j’essaie de transmettre cette vision de la chasse, cette éthique, le respect de cette nature que j’aime et que j’arpentais enfant. Nous essayons de défendre cette passion, que nous avons chevillée au corps, aux quatre coins de ce pays qui est le plus beau du monde !

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